Politique-Opposition/Élections 2023 : Chantage ou fuite en avant ?

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C’est le moraliste Reis Mirdita qui disait : « La politique a deux vecteurs, l’enrichissement matériel et l’appauvrissement moral ». Depuis quelques temps, un comportement pour le moins étrange des formations politiques (le Parti social-démocrate « PSD », le Rassemblement pour la patrie et la modernité « RPM » et l’Union nationale « UN ») se réclamant de l’opposition gabonaise alimente les débats au sein de l’opinion publique nationale.

En effet, pour ne pas être parvenu à participer aux travaux sur la Concertation politique, notamment dans la désignation des délégués de l’opposition dont ils ont voulu tirer la chandelle à leur profit, après y avoir délibérément claqué la porte du colloque, ont acté leur mauvaise foi sur le vote par les députés de la révision Constitutionnelle.

Pierre-Claver Maganga Moussavou, Alexandre Barro Chambrier et Paulette Missambo, leaders respectifs de ces formations politiques qui se sont fait coiffer sur le poteau par la plateforme rivale « PG 41 » et ses alliés, estimerait pour leur part, que l’opposition qui a participé aux dits travaux de la concertation politique serait une opposition « vendue ou achetée », c’est selon. Un chantage pour le moins constant. Quand on sait que la même démarche avait déjà été engagée par certains acteurs de la même opposition lorsqu’il s’est agit du Dialogue politique d’Angondjé au nord de Libreville. Où certains ont voulu s’arroger la paternité de la conduite de la délégation de l’opposition. La suite on la connait avec la promotion à la Vice-présidence de la République, à la présidence du Conseil économique, social et environnemental, à la présidence du Conseil national de la démocratie ainsi que de la nomination de la parentèle au gouvernement.

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« Le CGE est une émanation du Dialogue politique d’Angondjé, et ce sont le PSD, DN et le PDS qui ont été les têtes de proue de l’opposition à ces Assises et qui ont réclamé la suppression de la Cénap. De ce point de vue, en déposant notre liste, le Ministère de l’intérieur aura à faire la part des choses… », avait-ont, dans le temps, entendu au cours d’une déclaration publique pour s’en convaincre. Et voilà la mesquinerie du chantage politique qui semble à nouveau germé dans la tête des prétendues chefs de proue de l’opposition à quelques mois des élections.

Déjà sur la table du parlement, les recommandations de la concertation politique, et singulièrement les dispositions relatives au processus électoral et des élections, sont devenues d’emblée une norme légale. Et qui va s’imposer à tous. Normal tant plus que l’attitude de fuite en avant de l’opposition à la veille des scrutins, révèle une méconnaissance des textes adoubé d’un soupçon de chantage comme le démontre le comportement de l’opposition gabonaise ces derniers temps.

Dans ce genre de parenthèse, l’exécutif n’a pas de concession a faire face ce chantage omniprésent. Car les avantages et privilèges accordés à certains dans le temps, ne sont nullement le fruit de leur quotient intellectuel. Mais plutôt pour leur enrichissement matériel dont ils font aujourd’hui étalage dans leurs différentes agapes.

Thierry Mocktar

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