Politique/Présidentielle 2023 : Prendre le taureau par les cornes

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Candidat à sa propre succession en 2023, Ali Bongo Ondimba, aurait décidé de prendre le taureau par les cornes. Les visites républicaines du chef de l’État à l’intérieur du pays, ces derniers temps pour se réapproprier les valeurs d’une proximité légendaire avec le peuple, ont fini par convaincre les gabonais du nouveau bail de confiance auquel aspire leur leader à l’occasion de la prochaine élection présidentielle.

Les adversaires du Président de la République, eux, avancent l’argument d’un bilan politique négatif pour le pouvoir gabonais qui mérite, certainement, l’état de grâce.

Durant ces quatre dernières années, le Gabon, aura traversé les pires périodes de son histoire sous l’ère Ali Bongo Ondimba, avancent certains soutiens du chef de l’État.
On avance notamment une crise économique et financière sans précédent qui a véritablement ébranlée la croissance du pays. Rendant ainsi quasi difficile la mission du gouvernement de mettre en oeuvre, dans ces incertitudes, le programme politique du chef de l’État auquel s’attendait les populations.

A côté de cela, on pourrait ajouté les dures années de la période Covid-19, dont les restrictions gouvernementales pour ne pas exposer les gabonais, ont paralysées durant deux années consécutives l’économie du pays tout comme dans d’autres nations de la planète. Qui aurait fait mieux dans ces conditions, alors qu’il fallait protéger le peuple. Le gouvernement sous l’impulsion du Président Ali Bongo Ondimba a ainsi concentré ses efforts en conduisant le pays vers une résilience face à l’épidémie mondiale. Depuis la levée de ces mesures restrictives, le Gabon, certe avec retard, se reconstruit dans de nombreux domaines de développement avec la reprise de plusieurs chantiers et la mise en oeuvre des réformes structurelles.

C’est dire qu’Ali Bongo Ondimba, qui a bien repris de sa convalescence médicale, n’aurait eu que trois années pleines, à peine, de son septennat, n’a d’autre mesure que de prendre le taureau par les cornes à quelques dix mois de l’élection.

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Or, depuis, l’opposition sous la houlette d’un enfumage exubérant et stellaire à nul autre pareil, joue au trafic du lavage de conscience des populations. Dont le seul et unique atout d’une stratégie désinvolte reste le « militantisme » en faveur d’une non-candidature d’Ali Bongo Ondimba. Alors que celui-ci est le président sortant et briguerait un énième mandat.

Pour quelle raison redouterait-on d’un candidat que l’on prétend dans l’incapacité de gouverner. Alors que le même Ali Bongo Ondimba serait bien présent sur tous les fronts ?

Depuis lors, les leaders de l’opposition excellent sur une démesure de leurs ambitions qui a finit par les assommés. Et dont l’odyssée de Guy Nzouba Ndama est toujours restée au travers de la gorge. Le peuple qui ne comprend pas toujours qu’un leader politique, fut-il ancien président de l’assemblée nationale se ballade avec autant d’argent alors que le combat qui mène vise la lutte contre les inégalités, les injustices et la mal gouvernance du pays ? Pendant que le même peuple dont on glousse dans le dos croupit dans la même misère. Toute chose qui a littéralement donné des ailes au pouvoir qui peut se targuer d’une sérénité dans les intentions de vote.

Un ras-le-bol des populations est amplifié par la construction des hégémonies de certains leaders d’opinion qui manigance faire le lit à leurs rejetons cachés dans l’ombre ou qui entretiendrait des rapports privilégiés avec le pouvoir dans la perspective du prochain scrutin présidentiel au profit de ces derniers.
Si la position de ces rejetons n’est pas encore clairement affirmée, c’est qu’en 2023, ils seront les leaders auto-désignés des partis politiques dynastiques pour assurer la succession de leurs patriarches. Les dindons de la farce ne seront autres que ceux que l’on aura appelé les compagnons de lutte pour l’alternance (?) au Gabon. Mais il sera bien tard de se compte de l’évidence.

Thierry Mocktar

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