« Au pays des aveugles, il n’ya que le borgne qui refuse de voir ». Depuis la sortie d’Ali Bongo Ondimba, le 12 mars dernier au jardin botanique de Libreville, à l’occasion de la commémoration du 54ème anniversaire du Parti démocratique gabonais (PDG), nombreux sont ceux des gabonais qui continuent d’épiloguer négativement sur l’éventualité de la candidature de l’actuel chef de l’État du Gabon à l’élection présidentielle de 2023. Tout simplement parce que ces négationnistes refusent de lire entre les lignes d’un discours politique qui doit se traduire par la manière transversale qui soit. Parce que, tout comme en politique, réside dans les détails. « Tout homme politique est, au sens fort du terme, un homme politique qui promet », disait l’écrivain et journaliste anglais, Gilbert Keith Chesterton.
Certes, ces dernières années, le chef de l’État gabonais a traversé une passe difficile. Mais le retour en première ligne d’Ali Bongo Ondimba sur le devant de la scène politique nationale et internationale laisse, évidemment, augurer la volonté première du Président de la République de poursuivre le contrat de confiance à la tête du pays. Raison pour laquelle le chef de l’exécutif a grand besoin du soutien de l’ensemble de ses concitoyens pour atteindre les objectifs de cette ambition comme ce fût le cas pour 2009 et 2016. Et au même titre que ces derniers lui ont soutenu moralement lors de ces dernières années difficiles. Les gabonais ont fait taire leurs égos pour se préoccuper, en union de prière, sur l’état de santé de leur dirigeant dont ils ont appelé au prompt retablissement.
Le 31 décembre 2021, dans son traditionnel discours de nouvel an à la nation, Ali Bongo Ondimba avait déjà esquissé quelques brides de son intention de briguer (à nouveau) le fauteuil présidentiel en 2023 et pour la continuité. Aujourd’hui, rien ni dans les textes de sa formation, le Parti démocratique gabonais (PDG) – parti au pouvoir – ni son camp politique (la majorité) et encore moins la Constitution du pays ne l’en empêche. « Mon énergie est toujours aussi grande ». Cette phrase courte du chef de l’État au jardin botanique en dit long sur la détermination et l’engagement d’Ali Bongo Ondimba d’aller au-delà de 2023 pour la poursuite des grands chantiers de la transformation accélérée du Gabon.
Aujourd’hui l’ambition présidentielle commence par cristalliser l’attention et les maigres efforts des candidats de l’ombre tapis dans l’opposition qui se manifestent dans un « engouement » alimentaire. Et afin, d ‘espérer un probable dialogue politique de « réconciliation nationale » qui les ramènerait à la table du père pour une redistribution de cartes. D’ailleurs, Ali Bongo Ondimba n’a cessé de prôné qu’il y’a assez de places pour tout le monde dans la maison du père.
Toujours est-il que dans un esprit de solidarité patriotique, le chef de l’État gabonais a bien le mérite d’être là pour ses ces concitoyens. Le message est suffisamment clair. Bien qu’il soit universellement difficile pour un chef d’État en exercice de lancer sa candidature plusieurs mois à l’avance avant l’échéance. Mais l’évidence est un autre état d’esprit pour convaincre les indécis.
Thierry Mocktar