Vide juridique autour de la protection de la veuve et de l’orphelin : Anna Claudine Ayo, interpelle le Président de la République et le Premier ministre à prendre un arrêté ou un décret

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Depuis la perte de son mari le 4 septembre 2021 des suites d’une maladie dans une clinique de la place, Anna Claudine Ayo a du mal à organiser les funérailles de son époux. Pour cause sa belle famille. C’est un appel de détresse d’une femme désespérée, déprimée et à bout de souffle qui se bat contre la famille de son défunt mari qui veut lui priver de ses droits. L’arracher la dépouille de celui qu’elle a toujours tendrement appelé mon « bébé », qu’elle a tenu ce lundi 18 octobre 2021, a rompre avec le silence.

« Ainsi aujourd’hui, je viens humblement après plusieurs témoignages des mamans, des soeurs, des filles veuves du Gabon, demander au président de la République, à madame le Première ministre de prendre un arrêté ou un décret pour combler le vide juridique existant enfin de permettre aux veuves et aux orphelins d’enterrer leurs défunts maris et pères dignement », a déclaré Anna Claudine Ayo, épouse Mavioga.

En effet, la veuve a présenté aux hommes des médias  une décision n°26.39 datée du 15 octobre 2021,  décision faite par le Secrétaire Général Adjoint de la Direction Générale de l’Administration du Territoire, M. Yannick Edson Ongoundja, accordant autorisation de transfert de la dépouille de feu Mavioga Guy Christian au beau frère de la veuve, le corps de son marie et de l’emmener à Mouila. Une décision prise alors que l’affaire est encore au tribunal.

« Depuis le décès de mon époux, ma belle famille s’est mise en tête d’enterrer mon époux à Mouila sans moi et les enfants« , a-t-elle insisté.

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De son vivant, Guy Christian MAVIOGA, nécessait à chaque fois de chuchoter à l’oreille de sa bien aimée  Anna Claudine Ayo en langue Ipunu « me istane », qui signifie je suis un orphelin. Et pour confirmer cela, il sortira un single ou la musique et les paroles sont mélancoliques. Mavioga avait-il vu une fin de sa vie sauvagement ternie? Peut-on chanter de tels vers si nous avons des parents? Un orphelin n’a ni père ni mère! Guy Christian MAVIOGA était-il réellement en harmonie avec sa famille au point de chanter  » je suis un orphelin »? Seul Dieu connaît la vérité.

Pour Claudine Ayo, se taire face à cette situation est un crime. Mais c’est encore un crime de se taire pour accepter la continuité de ce châtiment infligé par nos belles familles à nous les veuves.

À madame la première dame, Sylvia Bongo Ondimba, qui par son combat pour la défense des veuves, ce combat ne doit pas être une victoire que l’on célèbre tous les 23 juin de chaque année, mais une matérialisation de nos victoires à nous les veuves. Qui d’autre, que cette intercesseuse épouse du chef de l’Etat, qui peut interceder auprès de son époux pour que ce vide juridique soit combler.

L’urgence est de mise car plus de la moitié de la population gabonaise est féminine et selon les statistiques 47% des veuves sont maltraités par leur belle famille.

la rédaction

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