Bayi-Brikolo : la révolte des « templiers »

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On n’est plus, certes, à cette époque révolue, mais la situation qui prévaut dans le département de Bayi-Brikolo pourrait ressembler à cette situation des templiers en pleine révolution. En effet après avoir servi de tremplin aux cadres du département voisin de la Sébé-Brikolo, qui en ont fait une vache à lait des années durant pour assouvir leur suprématie politique en se maintenant dans les cimes décisionnelles de l’État, ainsi que pour leur élévation sociétale au sein de la communauté « altogovéenne », au détriment des véritables ayant droit, sans y amorcer le développement d’une localité qui leur a tout donné, le département de Bayi-Brikolo aspire, depuis quelques temps, à un avenir économique et social bien meilleur qu’aujourd’hui. Au regard d’un constat désolant dont les uns et les autres ont de la réalité vivante de la précarité dans laquelle croupit les populations de la bourgade d’Aboumi.         

L’axe routier qui y conduit est un véritable  parcours du combattant. Distant un linéaire de soixante kilomètres, le tronçon de route en latérite soumis à des érosions ne mérite pas que l’on s’y aventure. A moins de disposer d’un véhicule 4 × 4. Les quelques ouvrages d’art qui servent de points tout au long de ce parcours sont aussi rudimentaire que ses gargotes de pirates à l’ancienne.                  

C’est dire que les compatriotes qui ont concentré entre leurs mains la gestion politique de Bayi-Brikolo, ont beaucoup plus profité de cette situation que la localité n’a profité du développement qu’ils devaient impulser. En revanche, ce fût la promotion des hommes de proue et acteurs politiques malléables pour l’asservissement et l’assouvissement d’un popularise exubérant.                                

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Aujourd’hui, les cadres de Bayi-Brikolo réclament leur entière autonomie de gestion politique pour prendre en main  le destin et le développement de leur contrée. Depuis son érection en département, la jeune commune d’Aboumi a toujours été et reste toujours fidèle à la politique impulsée par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, et au Parti démocratique gabonais (PDG) – au pouvoir. Une loyauté sans faille qui n’a malheureusement jamais profité au développement de la localité. Au point que l’on parle désormais de révolution pour sortir des sentiers battus.                                

Félix Onkéya, Hans Nganinga ou encore Vincent Lébondo et bien d’autres, des cadres chevronnés et expérimentés qui ont occupé ou occupent encore de hautes fonctions au sein de l’administration centrale, et qui sont prêts à mettre cette expérience au profit du progrès d’Aboumi. Afin de relever non seulement le niveau dune classe politique  mais également de ses représentants au de la sphère décisionnelle de l’État.

Chris D. Ogoula

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