CESE : Institution en déperdition ?

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 Depuis quelques temps, les Conseillers-membres et le personnel en service  au Conseil economique, social et environnemental (CESE) ne sauraient plus à quel saint s’accorder, en ces périodes difficiles de crises (rentrée scolaire, économique, sociale et sanitaire), avec ce qui se passe actuellement dans le fonctionnement et la gestion de leur institution.

En dépit du rôle majeur prescrit par la Constitution de la République gabonaise dans les missions assignées au CESE, la première institution constitutionnelle du Gabon avant l’indépendance du pays en 1960, prend considérablement de l’eau, un peu plus davantage, sur sa gouvernance.  Une république bannière, soutiennent des sources syndicales. C’est dire combien de fois des compatriotes, pères et mères de familles gabonaises, broient la calice jusqu’à la lie. Vivants dans une quasi hantise.

Dernièrement, c’est l’un de ses roitelets’ qui s’est emparé du CESE, avec la venue de René Ndemezo’o Obiang,  sans aucun statut au sein de l’institution qui est allé faire du tapage et menacé un Conseiller de la République, membre du bureau du CESE dans son bureau. Les motifs de cette intrusion sont jusqu’alors inconnues et obscures soutiennent les mêmes sources syndicales. Les témoins de cette scène macabre n’en reviennent toujours pas. Toute chose qui laisse  considérer que le CESE serait une institution en déperdition, dont le mode de fonctionnement actuel ne répondrait plus à aucun critère de déontologie et d’éthique dans la gouvernance institutionnelle.

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Depuis ce temps, le CESE traverse une profonde crise institutionnelle, économique et sociale dont les répercussions remonteraient aussi l’ensemble des Conseillers-membres de l’institution. Une situation qui n’a d’autres objectifs que d’enfoncer davantage l’institution vers les abîmes profonds.
Gestion calamiteuse, personnel démoralisé, promotions arbitraires…  La crise qui plombe le fonctionnement du CESE est bien connue de tous.

Pourtant rien n’est fait pour y remedier et redonner confiance dans l’institution. Comme si le visage qu’offre le CESE interresse profondément les décideurs de notre pays.  Parce que des individus auraient pris en otage toute une institution pour avoir cautionné un « dialogue politique », dont la prise en compte des résolutions ne seraient plus d’actualité dans le contexte actuel. Cette crise est, d’abord et avant tout, liée à la mauvaise gouvernance des ressources humaines et la gestion des finances qui a déjà atteint le plafond de leur exécution avant la fin de l’année budgétaire, soutiennent des services du trésor et du budget.

Les yeux des Conseillers-membres et du personnel du CESE sont désormais rivés vers les plus hautes Autorités du pays afin que le CESE mérite un meilleur management.

Par  Juste Moubeyi

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