CNR : Jean Ping évincé de la coalition ?

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Marginalisés par l’ensemble de l’opposition gabonaise pour leur soutien et fidélité à l’ancien candidat unique de la Coalition pour la nouvelle république (CNR) et du « radicalisme » absolu affiché face à l’ancien pouvoir du régime déchu incarné par Ali Bongo Ondimba, l’ensemble des partis politiques regroupés au sein de la plateforme, ont décidé de s’affranchir du leadership de Jean Ping. Afin de s’inscrire plus librement dans le processus de la transition gabonaise conduit par le Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI). Et pour procéder, selon leur déclaration, à la réorganisation de leur structure politique.                      

Au cours d’une réunion, les responsables des groupements inscrits au sein de la CNR ont donc exprimé les raisons d’un divorce programmé depuis le départ de la coalition de plusieurs autres anciens proches et nombreux autres soutiens de Jean Ping à l’élection présidentielle de 2016.

Excédé par le comportement unilatéral de ce dernier depuis l’avènement du pouvoir de la transition, dont il aurait rencontré le chef de la transition le général de brigade Brice-Clotaire Oligui Nguéma, ils lui reprochent de n’avoir pas comme d’autres leaders de l’ancienne opposition, proposer aux nominations les membres de la CNR comme l’on fait les autres plateformes telles que l’Union nationale, les Démocrates, Réagir ou encore le Rassemblement patriotique et la modernité. Dont les représentants et même ceux de l’ancien parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais, sont aujourd’hui l’avant-garde du pouvoir de transition.

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Le népotisme qui semble avoir fait déborder le vase est la récente « parade » à Port-Gentil, aux côtés du chef de l’État, de Jean Ping. Dont la fourberie politique serait de vouloir garder sous son contrôle des leaders déterminés à d’autres engagements. Afin de ne pas se sentir en homme seul.

Surtout que Jean Ping n’a jamais fait part à ses anciens « compagnons » politiques de la suite de ses rencontres et tractations avec le chef de l’État et président de la transition. Toute chose qui n’aurait pas rassuré plusieurs voix au sein de la CNR. Au point que certains ont décidé de prendre leur distance avec l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016. Histoire pour eux de tourner définitivement la page Jean Ping. Dont on s’attendait à une forme de résistance ou d’opposition « modérée » à l’idée d’être considéré comme un observateur dans la mise en œuvre du processus de la transition.

Thierry Mocktar

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