Libreville, le 25 février 2021-(Actualites 241). Un collectif d’ hommes de Dieu ont fait une déclaration et exige que la lumière soit faite, quant à l’explosion du dimanche 21 février 2021 dans laquelle un fidèle de l’Eglise Bethel a perdu l’usage de ses mains à Port-Gentil.
Nous vous livrons l’intégralité de la déclaration.
DECLARATION
Le dimanche 21 février 2021, une explosion a eu lieu à l’église Bethel située au quartier Trois Filaos dans le deuxième arrondissement de Port-Gentil. Cette explosion a causé des blessés graves parmi lesquels le jeune compatriote Yann Grele Engonga Engonga, 24 ans, élève en classe de terminale, et qui a perdu l’usage de ses mains.
Les différentes versions des faits ne nous rassurant pas, nous demandons aux autorités judiciaires compétentes de faire toute la lumière sur cette affaire. Car il est curieux de constater qu’une grenade soit non seulement à la portée d’autre personne que celle autorisée, à savoir les membres des forces de l’ordre, mais aussi qu’elle vienne exploser dans une église.
On se posera tous la question de savoir :
– D’où vient cette Grenade, une arme militaire sur la voie publique ? ,
– Et quelle est son origine ?
– Quelles sont les références qui y sont ou étaient marquées ?
– De quelle unité appartenait-elle ?
– Et qui en était responsable ou propriétaire ?
Nous pouvons simplement nous interroger si le Corps de Christ n’est pas victime d’une conspiration ? L’église est un lieu de paix et de sérénité. Et Lorsque l’Eglise est oppressée et agressée, c’est la paix d’une nation qui prend un coup.
Nous tenons à rassurer les communautés pentecôtistes, charismatiques et de réveil en disant que rien ne pouvant nous soustraire de l’amour ou de la présence de Dieu, nous sommes encouragés à investir les temples tous les dimanches pour célébrer et adorer notre Dieu Tout Puissant dans le simple respect des mesures barrières.
Toutefois, nous restons très vigilants au traitement réservé aux pasteurs en service à Port-Gentil en pareille période.
Par ailleurs, nous déplorons la perte de deux jeunes compatriotes, en l’occurrence ILOKO Gildas et EMANE MVONO Djinsky lors des événements du 18 février 2021.
Ces jeunes gabonais ont été assassinés par les forces de l’ordre pendant qu’ils exprimaient pacifiquement leurs droits démocratiques et fondamentaux de liberté d’expression.
Nous avons appris cette triste nouvelle avec émotion et chagrin. Nous sommes certains que cet évènement malheureux ne quittera pas notre mémoire.
C’est bouleversés par cet événement macabre que nous accompagnons les familles éprouvées dans la douleur et leur adressons nos sincères condoléances les plus attristées, auxquelles nous associons notre profonde compassion.
Aussi, nous tenons à condamner fermement les actes de violence prémédités des forces de l’ordre contre les populations. Nous ne pouvons pas comprendre que pour faire respecter des simples mesures gouvernementales de lutte contre la covid-19, à savoir le couvre-feu, les forces de défense et de sécurité soient équipées d’armes de guerre utilisées à balles réelles et des explosives telles que les grenades.
Enfin, en notre qualité de membres du Corps de Christ, nous encourageons toutes les forces vives de la nation à cultiver et à développer l’amour et la sérénité pour le meilleur vivre ensemble de notre pays.
Que Dieu nous bénisse tous.
Je vous remercie
Pour le Collectif du Corps de Christ
Archevêque Jean Baptiste MOULAKA