Gabon/Concertation politique : Quand l’opposition offre un spectacle apocalyptique

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Cela était bien prévisible à cette Concertation politique convoquée par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, de voir s’exhiber une opposition apocryphe, accroc à créer le sensationnel pour des querelles de leadership et d’égos au détriment des attentes des gabonais à l’issue des Assises, dont la feuille de route porte sur la question électorale dans le pays pour des scrutins apaisés.

C’est dire que l’on est bien loin, au Gabon, du compte de la vraie opposition républicaine et patriotique que le pays a connu à une certaine époque. Notamment avec des acteurs de renoms tels que les Simon Oyono Aba’a, Paul Mba Abessole, Pierre-Louis Agondjo Okawé, Marc-Saturnin Nan Nguéma, Jules Bourdès Ogouliguendé, Jean-Pierre Nzoghé Nguéma, Pierre Mamboundou… Dont l’ADN politique reste en total contradiction avec les chamailleries de chiffoniers que les gabonais sont appelés à vivre ces derniers temps d’une opposition alimentaire de bric et broc.

Un véritable aveu d’échec pour l’opposition gabonaise visiblement en manque de confiance et de crédibilité. Une véritable cacophonie généralisée et instrumentalisée par certains leaders d’opinion qui se croient tout permis. Et qui traduit du manque de cohérence et de l’absence de consensus dans un camp en proie au doute perpétuel et à l’incapacité de ses responsables a atteindre leurs objectifs. Pourtant on prône une alternance politique (?) pour août 2023 en mettant en avant le principe d’un front commun. Quelle image renvoie donc l’opposition gabonaise à ses sympathisants ? Si ce n’est un aveu d’échec prévisible aux prochaines élections que le pays va abriter dans cinq a six mois. Le manque de confiance et de sérénité.

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En effet, les gabonais ne sont donc pas surpris de l’attitude désolante de leur « opposition » mythomane. Parce que habituée à la tergiversation devant des situations aussi simple qu’une question de quota de représentativité. Ce qui démontre d’un camp politique hétéroclite qui ne parvient toujours pas à s’entendre sur l’essentiel.

Et qui démontre aux yeux des gabonais, dont on se réfère tout le temps, que l’on manque de maturité politique. Pour de nombreux gabonais, le pays a une opposition ambigüe qui ne sait finalement pas ce quelle veut. Un véritable fiasco en perspective pour l’opposition. Alors qu’en face, le pouvoir et sa majorité semblent bien organisés et bien plus sereins a aborder les prochains scrutins.

Thierry Mocktar Mba

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