Le Conseil des ministres du 13 septembre 2021, en adoptant le projet d’ordonnance portant sur l’éligibilité du president de la République gabonaise, a, visiblement posé les prémices de l’élection présidentielle pour 2023. Un scrutin qui pointe à l’horizon et qui, d’ores et déjà, attise des convoitises diverses mêmes celles que l’on ne pouvait imaginer.
Si les gabonais s’attendaient à une nouvelle pléiade de candidatures comme ce le fût le cas en 2009, puis de nouveau en 2016, il faut reconnaitre, cette fois, que le législateur par ces mesures nouvelles, souhaite redonner au scrutin présidentiel toute sa dimension solennelle au Gabon. Avec des choix de candidatures plus sélectif et qualitatif. Bien que le compte à recours ne soit pas encore véritablement lancé, le Conseil des ministres a présenté « l’avant-première » d’un processus électoral qui sera l’un des principaux enjeux politiques majeurs du pays dans un peu moins de deux ans.
Qui sera ou non candidat à ce scrutin ? Une question à laquelle les gabonais semblent encore se poser avec acuité.
De toute évidence, avec ces nouvelles dispositions, les choses vont se « corser » certainement pour ces candidats qui espèraient, une fois de plus, jouer les trouble-fête et sans véritable ambition politique, économique et sociale pour le pays.
Evidemment, l’on ne peut penser qu’à tout ces prétentieux qui sont coupé des réalités du pays depuis de nombreuses années. Et qui présentent le Gabon dans une image autre que celle qu’il est aujourd’hui.
Autant dire que les prémices d’une élection présidentielle sereine et transparente sont désormais posés pour celui des gabonais qui aura des ambitions de candidatures présidentielles pour conduire, au-delà de 2023, les rennes du pays. Tout en étant déterminé à respecter le principe des enjeux conformément aux dispositions électorales et de candidatures. Pour autant rien ne semble être gagner davance pour un camp comme pour un autre.
En effet, le scrutin présidentiel avenir aura la particularité d’intégrer dans son corpus toute candidature qui répondra aux critères : » Sont éligibles à la Présidence de la République tous les gabonais des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques et ayant résidé sans discontinuité sur le territoire national au moins six (06) mois chaque année, au cours des deux (02) dernières années précédent l’élection ».
Autrement dit, ce scrutin devrait considérablement gagner en termes de qualité et de crédibilité. Car, faut-il le rappeler, au lendemain de lelection de 2016, de nombreuses observations ont été formulées en ce qui concerne les candidatures et la non-maîtrise du contentieux électoral. Des manquements, certes, mais n’ont entachés en rien ni la sincérité ni la régularité du vote.
Thierry Mocktar