Minusca/Paris et Moscou sont-ils derrière le retrait du contingent gabonais ?

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Le retrait de manière cavalière des « casques bleus » gabonais du contingent de l’Organisation des nations unies (ONU), basé à Bangui, dans le cadre de la Minusca, continue de faire des vagues et a même laissé un goût amer auprès des Autorités gouvernementales et l’opinion publique centrafricaine de manière générale. Lesquels ne comprennent toujours pas les motivations réelles de la décision de l’Organisation des nations unies.   

              

En effet, selon les révélations faite par le journal local, « L’Expansion », dans sa livraison n°1806 du 23 septembre 2021 : « La décision unilatérale de l’ONU de retirer le contingent gabonais suscite toujours de nombreuses interrogations en milieu centrafricain. Autrement dit, c’est une décision entachée d’irrégularité et en violation du memorendum d’entente », écrit le journal centrafricain.        

Aujourd’hui de nombreux observateurs se posent la question de savoir, qu’est-ce qui a réellement motivé l’ONU pour demander le retrait du bataillon gabonais de la Minusca ?  

          

Tant plus que, pire encore, la mission d’enquête commise par le Gabon pour mettre au clair les accusations « d’abus sexuels et exploitation », dont sont malencontreusement  « victimes » ses soldats basés à Bangui, n’a pas pu rencontrer les prétendues et présumées victimes.                  

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A cause d’une fin de non-recevoir signifiée par les responsables de la Minusca, de l’Unicef et des ONG qui ont, selon la source, rapporté des faits préalablement enregistrés sur des audios. Sans que les faits rapportés sur ces supports ne mettent réellement en cause les soldats gabonais. Une réticence contraire au memorendum ratifié par les pays engagés en zones de conflits pour le maintien de la paix et la sécurité des populations à travers le monde, comme le veut la procédure usuelle dans une telle situation.                 

Que cache donc cette affaire au relent douteux ?                                

Il s’agirait vraisemblablement d’une stratégie du contrôle exclusif de la Centrafrique par certaines puissances occidentales, dont une présence militaire gabonaise sur le terrain aurait, manifestement, constituée un handicap majeur pour leur expanssion dans le pays.                     

Des soupçons pèsent dailleurs sur Paris et Moscou : deux puissances membres permanents du Conseil de sécurité des nations unies, pour avoir instrumentaliser cette cabale en vue de l’éviction des « casques bleus » gabonais de la Minusca.                          

Depuis quelques temps en effet, Paris tente une sourdine reconquête de la Centrafrique, dont la Russie, pour sa percée en Afrique, contrôle quelques pans strategiques de l’economie et de la sécurité du pays. Ce qui n’est dailleurs pas pour plaire à la France en tant qu’ancienne puissance coloniale. Qui voit en cette percée de « Bolchevik », une volonté de lui ravir l’un de ses anciens territoires d’Outre-mer, dont le sous-sol regorge d’importantes ressources et matières premières.                 

La volonté des Autorités gabonaises, grâce au lobbying rwandais,  d’adhérer au Commonwealth, étant déjà vue d’un mauvais œil par Paris. Une présence militaire gabonaise à Bangui compliquerait donc la tâche aux lobbyings français et russe pour le contrôle exclusif de la Centrafrique.             

Tout porte donc à croire que le retrait du contingent gabonais de la Minusca obéit à cette volonté et ne serait qu’une instrumentalisation, dont la stratégie vise à fermer la porte aulobbying que le camp anglophone serait tenté de mener en profitant de la présence militaire gabonaise en terre centrafricaine.

Thierry Mocktar

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