Gouvernement/Dialogue national inclusif : L’après Ndong Sima se préparerait-il en coulisses ?

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Le Dialogue national inclusif attendu dans quelques mois aurait-il des objectifs autres que ceux attendus par les gabonais ? L’occasion de cette rencontre qui se prépare activement pourrait également être l’occasion de la fin du contrat de bail à la tête du gouvernement de la transition de l’actuel Premier ministre, Raymond Ndong Sima. Qui, naturellement, devrait logiquement rendre son tablier à la fin des assises, font remarquer certains observateurs de la scène politique gabonaise.

Cela dit, le remaniement gouvernemental intervenu, il y a quelques jours, n’avait donc pas un intérêt majeur pourrait-on dire sans risque de se tromper. Dans la mesure où ce réajustement de chaises gouvernementales n’avait pour but que d’entériner, très certainement, un probable après Ndong Sima. Qui davantage devient une évidence post Dialogue national inclusif.

L’entrée surprenante d’Alexandre Barro Chambrier (ABC) au poste privilégié de Vice-premier Ministre chargé de la Planification et de la Prospective après la rencontre d’avec le président de la transition, le général de brigade Brice-Clotaire Oligui Nguema, serait davantage de pousser vers la porte de sortie l’actuel locataire de l’hôtel du « 2 décembre », sorte de Matignon à la gabonaise.

Selon certaines analyses, l’acquisition de ce poste ministériel aurait été minutieusement « négocié » par le fils Chambrier. Afin, à n’en point douter, de fléchir la résistance du natif du canton kyé par Afenane dans le département du Woleu par Oyem. Et donc on dit ne plus être en odeur de sainteté avec les autorités du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI). Qui dans l’assemblage prédestiné au lendemain de la grande rencontre du mois d’avril prochain, verraient bien un économiste de renommée succédé à un économiste talentueux.

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Le maintien de Raymond Ndong Sima à son poste de Premier ministre de la transition serait considéré en quelque sorte comme une subtile stratégie de la part du pouvoir militaire gabonais. Afin de ne pas laisser libre quelqu’un qui aurait pu retrouver une liberté de ton pouvant remettre en cause les ambitions du CTRI.

La « compromission » d’Alexandre Barro Chambrier pour son entrée au gouvernement après la promotion de plusieurs cadres de sa formation politique – le Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) – à des postes de responsabilité politique et au sein des institutions de la République est la traduction de l’application effective de la charte de la transition en ce qui concerne les critères sélectifs des futurs et probables candidats à la prochaine élection présidentielle gabonaise.

Alexandre Barro Chambrier n’aurait donc plus un autre choix que celui de s’incliner humblement en faisant taire, ce qui aurait pu être, ses ambitions présidentielles. Mais surtout de concentrer son expérience de gestionnaire de la chose publique.

Thierry Mocktar

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