Les élections politiques 2023, au Gabon, sont désormais au centre des préoccupations des différents camps en présence dans le pays. Un appel à d’ailleurs été lancé en ce sens par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, lors des festivités du 54éme anniversaire du Parti démocratique gabonais (PDG). Un discours au cours duquel le Distingué Camarade Président du parti au pouvoir avait appelé les partisans et sympathisants de sa formation à « la mobilisation et au rassemblement » pour une victoire nette, franche et sans contestation.
Suite à cet appel, plusieurs partis politiques (majorité-opposition) confondus, ne cessent d’abonder dans la volonté du numéro un gabonais à travers le territoire national.
Les institutions constitutionnelles du pays ne sont d’ailleurs pas en reste. Le cas de la Cour Constitutionnelle, garante des lois et organe régulateur du fonctionnement des pouvoir publics. Tout comme les partis politiques traditionnels légalement reconnus. Qui sont habité par l’intime conviction d’une volonté de voir se dérouler, des consultations populaires aux lendemains apaisés.
L’ensemble des acteurs concernés par la question électorale au Gabon, ont dores et déjà cette volonté de voir s’ouvrir le vaste chantier électoral. Autrement dit, un appel manifeste à la consolidation de la paix et du raffermissement de l’unité nationale.
« La paix, c’est l’une des valeurs de l’essence fondamentale la plus chère aux yeux des pères fondateurs de notre nation« , dixit le Président Ali Bongo Ondimba.
Le Gabon, au-delà de ces valeurs, dans un continent parfois tourmenté, se singularise entre autre par la stabilité. Une stabilité qui tire son raffermissent dans la capacité des dirigeants du pays, à garantir la Concorde tant sur le plan politique que social.
Pour Marie-Madeleine Mborantsuo « les violences extrêmes qu’a connu notre pays lors des événements d’août 2016 sont gravés dans la mémoire collective (…). Ce choc autour de nous tous est d’autant plus grand que notre pays est l’un des rares États du continent qui a été épargné par les conflits armés ou tout autre depuis son accession à l’indépendance. Cette secousse qui a ébranlé les fondements de notre nation, nous devons en prendre toute la mesure. Nous devons nous rappeler combien la démocratie est fragile, et surtout qu’elle ne peut se construire que dans la paix. Les grandes déclarations des droits ont, chacune à leur manière, affirmé cette nécessité« , réaffirme la présidente de la Cour Constitutionnelle.
Le droit à la paix n’est qu’une vaine supplique, il est fermement affirmé, comme partie intégrante du bloc de la constitutionnalité de la nation que ce soit au regard de la charte Africaine des droits de l’homme et des peuples que de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Il incombe par conséquent à chacun de contribuer à sa réalisation afin d’en assumer l’effectivité.
Les gabonais sont donc appelés à maintenir et préserver cette stabilité pour consolider la paix et l’esprit civique des populations à travers les élections de 2023. Car c’est en principe la définition du « vivre-ensemble » qui en dépend. Un précieux legs des pères fondateurs et sur lequel les gabonais ont le devoir de veiller afin que, le moment venu, ils le transmettent à leur tour aux générations futures.
Thierry Mocktar