Quasiment chassé du palais présidentiel et nostalgiques d’un passé « doré » qui faisait d’eux des privilégiés dans l’exécutif du pays, au sein de l’administration publique et même dans le quotidien des gabonais du temps glorieux du règne de Brice Laccruche Alihanga (BLA) et compagnie à la présidence de la République certains de ses anciens sympathisants ne ratent plus une occasion pour s’en prendre à la nouvelle garde mise en place par Ali Bongo Ondimba. Une nouvelle garde que l’on tient d’ailleurs pour responsable dans la déchéance de l’ancien « patron » dont la volonté de prise du pays en otage par une meute de courtisans aura été un échec patent.
Le choix décisif du chef de l’État ne semble donc pas faire le bohneur des anciens « BLA boys ». La descente aux enfers de leur chef de file, incarcéré à la Prison Centrale de Libreville, aura laissé un goût de haine qui traduit l’échec de la mise en œuvre de la politique du Président de la République.
D’après certains observateurs, ces attaques de personnes ressemblent beaucoup plus à des appels de pied à l’endroit du pouvoir pour revenir dans ces bonnes grâces. Alors que l’échec de l’action est encore vivace dans la conscience des gabonais et au palais présidentiel. Où ils étaient utilisés en qualité de « pères-fouettards » pour tous ceux qui étaient considérés comme irrévérencieux ou potentiels adversaires du « roi BLA », vénéré et vénérable.
Noureddin Bongo Valentin, fils aîné de chef de l’État et ancien Coordinateur général des affaires présidentielles (CGAP) ainsi que certains autres collaborateurs directs du président de la République sont ainsi visé par des tirs croisés relayés par des médias à la solde. « Cinq kilomètres à pied ça usent les souliers… », rappel une chanson populaire d’enfance.
En quelques mois de présence au palais du bord de mer, l’équipe menée par Noureddin Bongo Valentin aurait fait un travail remarquable dans la gestion des grands dossiers d’investissement et projets de développement du pays, ainsi que des missions assignées par le Président de la République. Notamment dans les domaines prioritaires de la relance de l’économie, l’éducation, la santé, les infrastructures, la communication, l’énergie, l’eau… à travers la mise en place de la task-force. Que reprocher alors à la nouvelle garde du palais ? Seuls les neurones des fouettards sur les objectifs réels des anciens « BLA boys ».
Thierry Mocktar