Présidentielles 2023 : le pouvoir sur la voie royale

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A quelques 17 mois de l’organisation des élections générales dans le pays, dont le scrutin des présidentielles, l’opposition est quasiment à la traîne et dans la déroute à trouver des repères face au chef de l’État sortant, Ali Bongo Ondimba, qui pourrait bien-être candidat à sa propre succession, et qui se prévaut de grandes rafles au sein du camp de la contestation de son régime, architecte d’un bilan, certes mitigé, mais qui connaît quelques satisfactions significatives.

L’une des stratégies de l’opposition pour contrer Ali Bongo Ondimba, était d’espérer sur la déclaration de la « vacance du pouvoir » suite à son état de santé, pourtant de mieux en mieux, est désormais de l’histoire ancienne. Comment alors battre le chef de l’État au pouvoir en 2023 ? C’est désormais dans l’inconnue que navigue l’opposition laminée lors des élections conjointes (législatives et locales) de 2018.

Une opposition qui n’a plus d’alternative crédible auprès d’une base dispersée en dépit de la présence solitaire sur un terrain escarpé de quelques uns de ses leaders qui espèrent, encore et ou du moins, se (re)faire une virginité politique. Appuyée par une partie de la société civile (Copil citoyen), la stratégie de l’opposition à été déboutée par la justice. Un groupuscule qui avait saisie les instances constitutionnelles compétentes en la matière pour « dénoncer » qu’Ali Bongo Ondimba n’était plus en mesure de gouverner le pays afin que l’on déclare une hypothétique « vacance du pouvoir » devenue un bréviaire pour une opposition à l’agonie. L’objectif de l’opposition et ses alliés ne sera donc pas atteint. Et pour cause : la fragilisation par le pouvoir du camp de la contestation. Un camp politique caricaturé par une dispersion accrue de ses maigres forces politiques. L’une de ses principales représentations, la Coalition pour la nouvelle république (CNR) dont Jean Ping en est le leader à volée en éclat et n’est plus en mesure de mériter la confiance d’une fraction populaire.

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Les revirements incessants de ces cadres ont completement déboussolé la coalition. D’autres acteurs comme Les Démocrates (LD) de Guy Nzouba Ndama, le Parti social-démocrate (PSD) de Maganga Moussavou ou encore le Rassemblement héritage et modernité-Rassemblement patriotique pour la modernité (RHM-RPM) d’Alexandre Barro Chambrier sont à la déroute dans les inondations à la moindre averse. Pendant ce temps, le parti au pouvoir règne en maître absolu sur un terrain acquis pour avoir retrouvé de la vigueur en renforcant ses Assises.

A l’occasion de 54ème anniversaire du Parti démocratique gabonais (PDG), plus de 10 milles, militants et sympathisants venus des quatre coins du pays, ont déferlé du côté du jardin botanique de Libreville pour commémorer en présence d’Ali Bongo Ondimba, revigoré, la date anniversaire de leur formation politique en parfaite union des grands jours retrouvés.

À l’approche des élections générales de 2023, toute l’opposition se cherche encore des formules susceptibles de battre le pouvoir. Certains brandissent le spectre du bilan politique. Or depuis quatre années, le pays vit au rythme infernal des crises (financière et sanitaire) qui compromettent gravement, par le déséquilibre de l’économie, la volonté du gouvernement, a l’instar des autres pays du monde, de mettre en œuvre de manière efficiente un plan optimal de l’accélération du développement du pays comme l’avait souhaité le peuple en accordant sa confiance au président Ali Bongo Ondimba en 2016.

L’hyperactivité du dirigeant gabonais au plan national et international place Ali Bongo Ondimba en position de force et grand favori pour 2023. Son programme politique du Plan d’accélération de la transformation (PAT), rencontre l’adhésion massive des populations dans ses grandes déclinaisons : éducation, transport, infrastructures, communication… Des réponses au pragmatisme d’un pouvoir qui « roule sur l’or » dans la perspective de 2023 pour la continuité de la transformation accélérée du Gabon.

Thierry Mocktar

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