En faisant barricader l’entrée du ministère du Budget vendredi 30 juin courant, en le mettant sous surveillance par les Forces de sécurité et de Défense, armés jusqu’aux dents, Édith Ekiri Mounombi Oyouomi et Nicole Jeannine Lydie Roboty épouse Mbou n’ont manifestement fait qu’aggraver la situation.
Après le préavis de grève ayant couvert la période du 04 au 14 avril 2023, suivie de deux mois supplémentaires d’attente, les deux administrations représentées par les membres du gouvernement précités s’étaient exprimées par un silence fort significatif.
Vendredi 30 juin courant, alors que l’intersyndicale des régies financières et des administrations assimilées envisageaient de se réunir en Assemblée générale dans la perspective de débattre de points cruciaux au centre de leurs revendications, leur calendrier s’est vu perturbée par l’hostilité affichée par les membres du gouvernement précités.
Ainsi, face au refus de la tenue d’un dialogue social inclusive avec les partenaires sociaux, une démarche pourtant préconisée par le président de la République, qui le souhaite d’ailleurs permanent parce que participant à l’instauration d’un climat constructif et apaisé, propice à un meilleur rendement des agents publics, l’intersyndicale des régies financières et des administrations assimilées n’entend désormais plus se retenir.
Soucieuse de préserver la paix sociale, l’intersyndicale avait pris le soin d’introduire le jeudi 22 juin 2023, une demande d’audience auprès des ministres de l’Economie et du Budget, avec pour objet : solliciter à nouveau l’ouverture d’un dialogue social inclusif, afin d’examiner les différents points de revendications contenus dans le cahier de charge.
« Suite à notre demande d’audience, nous déplorons d’une part pour le regretter l’autisme de madame la ministre de l’Economie et de la relance, qui n’a accordé à ce jour aucune réponse à notre sollicitation. D’autre part, nous faisons face à l’hostilité de madame la ministre du Budget et des comptes publics, qui a opposé un refus de nous recevoir, et nous a renvoyé vers son secrétaire général, qui a son tour nous a renvoyé vers les directeurs généraux de nos différentes entités administratives, alors que les problèmes relevés tels que le respect de la date de paiement, l’introduction d’une commission chargée du suivi de nos actifs ne relèvent pas de la compétence des directeurs généraux », a déclaré le porte-parole Judicaël Mbadinga.
C’est au regard de tous les désidératas précités que l’intersyndicale des régies financières et des administrations assimilées, dénonçant par ailleurs l’usage de la force, entend désormais mettre le pied à l’étrier aux fins de se faire entendre.
« Nous condamnons avec la dernière énergie de telles pratiques tendant à museler les syndicats, lesquels demeure de loin, de véritables forces de propositions et d’outils d’aide à la décision pour l’amélioration des conditions de vie », estiment-ils.
Au regard de ce qui précède, l’intersyndicale des régies financières et des administrations assimilées a ainsi invité l’ensemble des agents à un grand rassemblement, lequel aura lieu le lundi 23 juillet 2023 à 9h, au ministère du Budget et des comptes publics, aux fins de revendiquer l’adoption de mesures immédiates. Notamment l’ouverture d’un dialogue social inclusif, pour le suivi des carrières administratives, ainsi que le paiement de la prime de performance budgétaire du mois de juillet 2023.
Pour autant, l’intersyndicale des régies financières et des administrations assimilées a réitéré sa volonté d’utiliser le dialogue comme moyen privilégié, en vue de la satisfaction des revendications, qu’ils estiment légitimes, ce, conformément à la vision du président de la République, lequel est fondé sur la préservation d’une paix sociale, socle d’un développement économique et social harmonieux.