Assigné d’une mission d’obligation de résultats pour ce qui est de la restructuration de la composante du secteur « transport » dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT), cher au President de la République, Ali Bongo Ondimba, le Ministre des transports, Brice-Constant Paillat, est aujourd’hui confronté à un véritable « casse-tête » qui prévaut actuellement à la tête de la Direction du Bureau d’enquêtes des incidents et accidents d’avions (BEIAA).
En effet, tenant compte des incohérences et de procédures viciées dans la forme et le fond, des interrogations multiformes ont commencé à délier les langues pour comprendre pour qui roule réellement Serges-Olivier Nzikoué, en se faisant passer pour une innocente victime. Alors que selon le syndicat des agents du Ministère des transports, le BEIAA n’est toujours pas pourvu à sa tête depuis 2017. Toujours de la même source, il ressort que de nombreuses irrégularités « trompe-l’oeil » entoure cette fameuse structure à laquelle Serge-Olivier Nzikoué est toujours apparu comme membre. Ce qui lui avait conféré une légitimité relative, non légale, pour la gestion des affaires courantes.
Le BEIAA ferait-il partie du réseau de ces multiples et nébuleuses administrations qui gangrènent le fonctionnement du service public dans le pays ? Au point de procéder à des recrutements de150 personnes sans expertises avérées, alors que le processus d’intégration se trouve gelé à la Fonction publique. Ou encore l’obtention (?) d’une manne de 350 millions de francs cfa pour leur formation. Qui sont les complices tapis dans l’ombre de ces basses manœuvres ?
Dans tous les cas, l’administration publique gabonaise mérite bien un coût de balais pour nettoyer les écuries, parmi lesquelles le ministère des Transports. Ce à quoi s’attèle, Brice-Constant Paillat, malgré les peaux de bananes glissées sur son action.
Selon des sources autorisées du tribunal de Libreville, en date du 24 mars 2020 par correspondance n°00020 / MTEIH / BEIAA, dont copie est parvenu à notre desk, Serges-Olivier Nzikoué sollicitait le tribunal de Libreville pour l’organisation d’une fallacieuse ceremonie de prestation de serment. Cérémonie officielle devait prendre part Brice-Constant Paillat, alors Ministre délégué et représentant son ministre de tutelle, empêché. Une correspondance qui comportait évidemment des anomalies. Car ayant pour entête la dénomination MTEIH (Ministère des Transports, de l’Equipement, des Infrastructures et de l’Habitat. Alors que le timbre affichait la dénomination MTT (Ministère des transports et du tourisme) au niveau du timbre-cachet. Une forfaiture qui aurait attirer la vigilance des hommes en toges. Et qui ont par la suite interpellé les responsables du ministère des transports.
Comment quelqu’un qui na pas encore prêté serment peut-il se prévaloir inspecteur-enqueteur dans un domaine aussi sensible et délicat ? Un simple agent peut-il autosaisir le tribunal sans que cela ne fantasme l’objet d’une saisine de collègue à collègue ? Pourquoi la lettre du 24 mars 2020, comporte-t-elle des anomalies flagrantes ? Autant de questions qui permettront certainement au gouvernement de comprendre toute cette agitation autour du BEIAA et de l’acharnement dont est victimes, au quotidien le Ministre Brice-Constant.
Thierry Mocktar