Dans un peu moins de deux (02) ans, sera organisée dans le pays des élections politiques générales (présidentielle, législative et locale). Des scrutins qui, outre, le contexte sanitaire, comme on l’espère ne plus être d’actualité, vont se déroulés dans un climat sociopolitique particulier. En effet, il y’a quelques jours, le législateur gabonais a adopté six (06) nouveaux projets d’ordonnances présidentielles : La loi organique fixant les modalités d’exercice par le Collège d’intérim du Président de la République ; La loi organique relative au Président de la République ; La loi portant institution de la Médiature de la République ; La loi portant création du Haut-commissariat de la République. Bien que n’étant pas encore à l’ordre du jour dans certains cercles du pouvoir, la candidature d’Ali Bongo Ondimba – dont la victoire se dessine de manière irréversible est beaucoup plus attendue et appelée par de nombreuses composantes de la nation. Une candidature qui fait d’ailleurs office de parfait compromis dans le camps de la majorité. Et des partis et groupes politiques ou associatifs soutenant l’action du chef de l’État.
Bien que concentré et préoccupé par la conduite des affaires de l’État, le numéro un gabonais ne serait pas encore disposé à l’annonce de sa candidature. Tout de même des signes de cette ambition légitime de repondre aux nombreuses sollicitations ne manquent pas. La récente rencontre d’avec la Presidente de la Cour Constitutionnelle, Marie-Madeleine Mborantsuo, dont les échanges ont porté sur la transparence électorale, l’État de droit et le respect de la Constitution gabonaise.
Après un AVC (Accident vasculaire cérébral) dont il a été victime, suivi d’une période incertaine consacrée à la convalescence, Ali Bongo Ondimba, a repris avec force et vigueur du service sur la scène politique internationale. Le Président du Gabon était dernièrement présent au 5ème forum international sur les investissements à Riyad (Arabie Saoudite). Au sommet de la COP-26 de Glasgow (Ecosse) avant une visite d’amitié et de travail à Rabat (Maroc) puis à Paris (France), à la 75ème Conférence de l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). Autant de séquences qui démontrent de la vitalité retrouvée du Président de la République dans la conduite des rennes du pays. Qui donc pour accompagner Ali Bongo Ondimba en 2023 ?
Selon des sources concordantes, le chef de l’État gabonais entend réorganiser dans cette perspective l’ensemble des pans de son exécutif ainsi que la haute administration publique du pays. Un réaménagement en profondeur pour intégrer de nouvelles figures plus engagées, déterminées et dynamiques. Première cible, le gouvernement pour la conquête du nouveau challenge. Après plus de quinze (15) mois d’exercice, l’équipe dirigée par Rose-Christiane Ossouka Raponda Raponda n’est plus en phase avec la mise en œuvre de certaines priorités des politiques publiques du programme présidentiel pour la satisfaction des attentes des populations.
C’est dailleurs ce qui ressort du point de vue de nombreux débats. A preuve le bouillonnement actuel du climat social et la gestion chaotiques du feuilleton « Corinavirus » mêlé à plusieurs épisodes de ses multiples variants. Avec la complicité de l’ancien Coordinateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, et des responsables politiques de la première heure qui lui sont fidèle et loyal, Ali Bongo Ondimba, aurait décidé de s’attacher de nouveaux visages pour redonner confiance et espoir au peuple gabonais pour les deux prochaines années avant la présidentielle avenir.
Un nouveau virage pour la politique de l’Égalité de chance. A la lecture de certaines analyses, la chef de l’État gabonais est fortement agacé voir courroucé par l’inertie de l’équipe gouvernementale actuelle dont le remaniement est finalement attendu pour janvier 2022, apprend-t-on. Une équipe gouvernementale qui peine à trouver des solutions pour la promotion de la politique du chef de l’État. Il est donc vrai que le prochain gouvernement est appelé à connaître une révision en profondeur avec l’entrée de nouveaux visages, singulièrement de la Société civile et des jeunes pour corroborer à la mise en œuvre de la politique de l’Égalité de chances. Cest dire que les places seront chères payer pour se maintenir afin d’accompagner Ali Bongo Ondimba en 2023.
Thierry Mocktar
